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Visite à Un Chef à l'érable

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Voilà ce que j'ai fait de mon dimanche.
Non seulement j'ai salopé mon foie pour la semaine, mais j'ai célébré pour les trois ans à venir notre richesse nationale : le sirop d'érable!
Mais quel moment extraordinaire avons-nous passé à la Scena, sur le quai Jacques-Cartier, dans une salle remplie de lumière et au décor moderne d'une cabane à sucre située en plein coeur du Vieux-Port de Montréal.
Tout est dans le détail : la raquette qui tombe du plafond, les chaudières à eau d'érable et les érables of course.



 À peine ai-je eu assis mon péteux que la fiesta érablienne commençait avec une soupe aux pois. Pas une soupe Habitant là. En tout cas, moi ça ne m'est jamais arrivé en tout cas de trouver un lardon gros comme ça dans mon bol. Ni d'avoir une touche de crème fraîche à l'érable. Franchement, le ton était donné. Intéressant quand même l'idée de verser la soupe après coup. Ça donne un peu de spectacle à ce qui pourrait rester qu'une simple soupe aux pois.


Entre les mets, les mains se faisaient aller allègrement dans le pot à oreilles de crisse. Tranchées minces et qui ne dégoulinent pas de gras, ni trop salées, ces amuse-gueules nous réconcilient avec la chose.


En lisant salade de Iceberg sur le menu, j'avoue avoir flirté avec la déception. De la banale Iceberg? Dans un quatre services à 60 $? Pour vrai? C'était mal connaître Laurent Godbout, le chef créateur de cette première édition du Chef à l'érable. Avec des oeufs pochés, des copeaux de cheddar, des oreilles de crisse, la vinagrette au sirop d'érable, je vous jure que vous ne seriez pas gênés de servir ça à votre belle-mère! En tout cas, j'ai bien le goût de m'essayer au prochain brunch. 


Quand le serveur est arrivé les mains pleines de boudin noir, j'ai pris peur un peu. Moi, qui est supposée être une blogueuse bouffe, je n'ai jamais mangé de boudin. À côté de moi, il y a la patronne de la section Voir la vie du Voir qui capote sur le boudin. Qui sait à quelle cuisson il est le meilleur. Qui vante le boudin de tel resto. C'est en buvant ses paroles que j'ai pris mon courage à deux mains (en essuyant discrètement une goutte de sueur qui se frayait un chemin entre les rides de mon front) et que j'ai avalé une première bouchée de boudin en ne pensant pas que c'était fait de sang de cochon, mais en mettant mon focus plutôt sur les derniers fudge S'mores que j'ai faites. C'était délicieux. Pas le fudge, le boudin! J'ai adoré! Par contre, j'ai cherché le canard confit. Aux dernières nouvelles, on ne l'avait pas trouvé.


L'homme, lui, a adoré, mais a adoré la tartiflette. Faut dire que quand on met dans le même plat du bacon, des patates et du fromage, il jubile. Ajoutez à cela la fraîcheur et le petit fruité de la courge, on est en business! C'est quand même avec discrétion qu'il a gratté le petit fromage croûté sur le pourtour du plat de cuisson. Le chanceux.


La tourtière qu'on nous a servie n'avait pas besoin de ketchup Heinz. Ça aurait été un crime. N'empêche que, malgré la saveur qui s'en dégageait, elle était un tantinet sèche. Le ketchup maison de Laurent Godbout aura sauvé le met. Bien vinaigré, il m'a ravi.


Même s'il ne restait plus aucune place dans mon estomac, ni dans mon estomac à dessert, j'ai fait honneur aux délices qui sont apparus devant nous. L'audace de la tranche de bacon dans le S'more se doit d'être félicitée! La saveur d'érable dans la guimauve maison était écrasée par la forte présence du bacon. Peu importe, c'était magique.



Quand le bol de Churros est arrivé, on a fait fi des conventions et on a double dipéà souhait. Les copines de table ont noté que le churros était un tantinet trop cuit. Mais ce n'est pas pour ça que l'homme et moi n'avons pas terminé notre part. C'était pour faire honneur aux beignets et aux cornets de tarte au sucre et framboises qui attendaient patiemment devant nous. 




Si je ne me suis pas levée huit fois pour le bar à tire à érable, je n'y suis pas allée une seule fois. Je suis folle de la tire d'érable. J'en mangerais tout le temps. Comme dans tout-le-temps. Autant les autres connaissent ça le boudin et les churros, moi mon affaire, c'est la tire. Et je peux vous dire que couchée sur un lit de lait glacé, ça fait toute une différence. Ça rend la tire toute délicate, entière en même temps. J'ai a-d-o-r-é!




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