Quand Didi nous a envoyé un courriel pour nous dire qu'elle avait des asperges de Compton à vendre, j'ai battu le record du 100 m pour être certaine d'atteindre son bureau la première et m'assurer, ainsi, de mettre la main sur un beau beaucoup de ces légumes verts que j'aime d'amour.
Imaginez, ce sont des asperges que sa voisine fait pousser dans son jardin, sans pesticides. Sans OGM. Full bio. Des asperges cassées le matin même. Le rêve!
Mon amour des asperges a débuté quand j'ai commencé à les apprêter comme du monde. Quand j'ai lancé mon chaudron d'eau bouillante par la porte. Dehors saboteur d'asperges!
Je m'en souviens comme si c'était hier. C'était Nicolas Moreau qui avait fait cette recette à Canal Vie. Ça ne prenait que de l'huile d'olive, du sel pis du papier d'aluminium. On emballe le tout et on passe les asperges une dizaine de minutes à 400 F. J'ai été tenté d'essayer la chose après qu'il ait dit que les asperges restaient croquantes cuites de cette façon.
Quelle découverte! Depuis, nous mangeons des asperges chaque semaine. Je me retiens pour ne pas en mettre dans mes céréales ou dans mon sundae. Menoum!
Ce soir, j'ai voulu faire honeur à mes asperges cueillies dans les champs des Cantons. C'est sur le BBQ qu'elles devaient griller et se transformer en délice.
Elles n'ont pas grillé. Elles ont calciné.
Finies les asperges. K A P O U T.
Les côtes levées qui cuisaient à côté d'elles se sont enflammées. Le brasier s'est propagé à mes asperges. Même l'intervention précoce de mon sapeur d'amoureux n'a pas réussi à limiter les dommages.
Coeur brisé devant ce triste spectacle.
Dis-moi Didi, tu peux rapporter des asperges demain?