(Par Dominique Quintal) Il faisait beau soleil. La chaleur du début du mois d'août convenait parfaitement à notre petite escapade en Estrie. J'allais enfin connaitre les origines de «l'homme de ma vie»... Du moins, celui qui passe tout juste après mon mari. Bien qu'aucunement libertin, mon conjoint accepte, depuis maintenant trois ans, ma relation particulière avec cet homme des bois. C'est par le duel constant entre la délicatesse de son goût particulier et la force qui émane de sa conception que cet individu du début du siècle m'a conquise. Ce n'est plus un secret pour personne. J'en vante les mérites ouvertement sur les réseaux sociaux depuis un bon moment. Je suis «papillement» amoureuse du Coureur des bois.
J'étais terriblement excité de cette visite. Je voulais tout connaitre. En savoir davantage sur l'équipe derrière l'agréable goût d'érable que m'offre mon aventurier courageux.
Nous avons été accueillis avec grand professionnalisme. Les produits, tout aussi délicieux les uns que les autres, emplissaient notre coupe à un rythme lent mais constant, nous laissant le temps d'apprécier les subtilités de chaque breuvage. Bien que ce soit le cidre de glace à l'étiquette bleue qui soit le produit fétiche du domaine, la version «pétillante» ou encore «signature» (qui, en fait, est le résultat d'une récolte d'hiver) nous permet de découvrir, tout en nuances, un univers bien différent.
La suite s'est corsée pour nos papilles. Amateurs de produits du terroirs, mon mari et moi avons eu droit à une assiette de fromages du coin, de saumon fumé, de terrines de foie gras, d'oignons confits et de gelée de pommes pour accompagner les produits haut de gamme du domaine qui allaient nous être servis. BANG! L'explosion des saveurs sur nos papilles nous a asséné le coup de grâce. Ciel que le Québec n'a rien à envier à aucun autre pays. Les produits d'ici possèdent des standards pratiquement inégalés ailleurs. Nous étions conquis!
Puis, en grande finale, on nous a servit «mon» Coureur... Pas la version «crème» dont je raffolle et que j'achète régulièrement à la SAQ. Nenon! La version «cidre apéritif». Celle qu'on ne peut se procurer ailleurs qu'au Domaine Pinnacle. La version «hardcore» de mon bel adonis à la «capine» de castor... À ce moment précis, je ne suis parvenue qu'à restée bouche bée trop incertaine de la valeur des mots qui auraient pu être prononcés. MAGIE. Voilà bien le seul mot qui me vient, encore aujourd'hui à l'esprit.
Finalement, nous avons repris la route, tout les deux, complètement repus avec, sur la banquette arrière, tout plein de «petits coureurs des bois» JUSTE POUR MOI!
(Je dois avouer que j'ai eu la chance de me faire servir en dessert, par mon amie Julie, une crêpe aux pommes flambées au Coureur récemment. Je le jure devant Dieu... Mon amour pour cet être sera ÉTERNEL. Garanti!)