Hier, je vous parlais que les Nations Unies tirait la clochette d'alarme devant la quantité phénoménale de trucs alimentaires envoyée aux ordures.
Aujourd'hui, je vous donne une de leurs pistes de solution pour contrer le problème : un programme pour inciter à l'élevage et à la consommation d'insectes!
Le coeur vous lève à l'idée d'avaler une sauterelle ou de croquer dans une coquerelle (crounch!)? Sachez que pour environ 2,5 milliards de personnes, principalement en Afrique, en Asie et en Amérique latine, se nourrir d'insectes fait partie du quotidien, de la même manière que manger de la viande ou du poisson pour nous. Plusieurs espèces d'insectes telles les larves de charançon ou les termites grillées, sont même en fait considérées comme des mets délicieux...
Il parait que dans le monde, au moins 1000 espèces d'insectes peuvent être consommées!
On estime que, d'ici 2030, 9 milliards d'Humains devront être nourris sur la planète. Pour éviter une crise alimentaire, la FAO propose donc de se tourner vers l'alimentation en insectes. Riches en protéines, les insectes, « présentent des taux de croissance et de conversion alimentaire élevés et ont un faible impact sur l'environnement pendant tout leur cycle de vie », selon l'organisme.
Ainsi, 40 petits grillons équivalent à un steak de bœuf de 100 g! On retrouve dans 100 g de sauterelles, 20 g de protéines soit autant que dans 100 g de poitrine de poulet...
Comme ces bestioles sont super riches en protéines, elles pourraient aussi constituer une bonne partie de l'alimentation animale.
Aussi, élever des insectes est moins nocif pour l'environnement que de produire un boeuf, par exemple.« En moyenne, 2 kg d'aliments sont nécessaire pour produire 1 kg d'insectes, tandis que les bovins exigent 8 kg d'aliments pour produire 1 kg de viande », indique la FAO.
Intrigué par la chose, visionnez cette vidéo qui vous en apprendra plus sur l'élevage d'insectes au Laos. Peut-être vous donnera-t-elle le goût de mettre sur pied la première ferme de perce-oreilles au Québec!
Convaincu? Vous pourrez trouver des chenilles du mopane, arrivées tout droit du Congo, au Marché Ghanacas, rue Ogilvy à Montréal. Il est aussi possible de se procurer des grillons au sel et vinaigre ou au cheddar et bacon ou des larves de ténébrons à la sauce BBQ et aux épices mexicaines à la boutique du Jardin botanique de Montréal.
Si jamais vous avez envie de vous lancer dans l'élevage de grillons ou des ténébrions, voici quelques conseils : http://espacepourlavie.ca/faq/avez-vous-des-conseils-pour-organiser-une-degustation-base-dinsectes